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Face aux caméras la réponse des Lochois

Alors que les premiers enregistrements ont été pris cette nuit, les Lochois débattent des caméras. Leurs réactions oscillent entre indifférence et questionnement.  

Ce sont les premiers concernés et pourtant ils en parlent assez peu. L'arrivée des caméras ne perturbe pas le quotidien des habitants, partagés entre un soutien bienveillant à une mesure « qui sécurise la ville », une relative indifférence, ou une hostilité de principe totale. Mais si l'on détaille le dispositif des quatorze objectifs les commentaires sont plus nombreux.

UTILITÉ. Partisans ou opposants au dispositif se rejoignent au moins sur une chose : le niveau de délinquance de la ville ne justifiait sans doute pas de tels moyens. Joël, retraité habite à Loches, après plus de trente ans de vie parisienne : « Je peux vous dire qu'ailleurs c'est dix fois pire, ici il ne se passe rien. Mais bon, si ça permet de rassurer les gens, c'est déjà pas mal. Après il faudra voir si cela permet d'empêcher les jeunes de détruire les fleurs ou taguer les vitrines, là ça peut être utile. » De ces incivilités du quotidien, d'autres pensent aux populations fragiles, comme les personnes âgées ou les enfants.

DISSUASION. Pour Marie, commerçante, le principal effet des caméras « est dissuasif. Peut-être qu'il y aura moins de choses car ils sauront qu'ils sont regardés. Et puis celui qui s'est fait prendre une fois, on peut être sûr qu'il ne reviendra pas ». Mais elle peine à convaincre son client, favorable au projet mais plus sceptique : « Tu sais les jeunes trouveront toujours des coins où “ zoner ”, ils se mettront juste ailleurs. »

EFFICACITÉ. Angle fixe, absence de zoom, visionnage sur demande de justice et uniquement dans les affaires de délits. Toutes ces limites font douter les administrés comme cette commerçante, qui à travers sa vitrine peut voir une caméra : « C'est vrai que je trouve que c'est un élément de sécurité en plus. Mais si les caméras ne sont pas rotatives et qu'on ne peut les utiliser qu'après avoir porté plainte, je me demande à quoi ça va servir ? » Michel, opposé au projet, est lui plus ironique : « C'est seulement efficace pour faire peur aux gens et leur donner l'impression qu'on fait quelque chose pour eux. »

LIBERTÉ. « Je n'avais même pas remarqué qu'elles étaient là, et sincèrement je m'en fous. » Même s'il habite à côté d'un parking surveillé, Léo se moque de la présence de la vidéosurveillance et n'a pas l'intention – comme c'est son droit – d'aller vérifier si on peut le voir. Les habitants partagent cette indifférence car ils se savent déjà beaucoup « épiés ».

COÛT. Le coût moyen par caméra est d'environ 2.500 €. Certains estiment que cela aurait pu être investi autrement par la ville. D'autres au contraire, se demandent « combien ça va coûter à l'avenir ? » et critiquent un poste de dépense supplémentaire.

EFFET PERVERS. La vidéosurveillance est aussi conçue par le maire comme un argument touristique pour accueillir une clientèle haut de gamme. Svetlana pense au contraire « que la ville a les yeux plus gros que le ventre », et qu'il faudrait d'abord améliorer l'offre touristique à l'équipement sécuritaire.
Habitants et commerçants craignent même l'effet inverse : avec l'installation des caméras Loches pourrait vite avoir l'image d'une ville à problèmes, comme le redoute, Ergun, restaurateur installé depuis un an : « J'ai peur que ça casse la réputation de la ville. Car quand je vais ailleurs et que je dis qu'il y a des caméras, les gens me demandent pourquoi, ça craint Loches ? » Plus pessimiste encore, un voisin se demande si « ça ne risque pas d'envenimer la délinquance » avec des destructions « comme sur les radars automatiques ».

Émilie LOUBENS

 

 

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